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Partir 66° Nord

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Récit de voyage de Sandrine Pierrefeu

Éditions Glénat – Mars 2020

Les Éditions Glénat éditent les chroniques d’une apprentie capitaine, Partir 66° Nord de Sandrine Pierrefeu, dans leur collection Hommes & Océans. Je vous partage cette information, car j’ai vraiment bien aimé ce récit de voyage. Je vous joins mon article précédent à son sujet.

Après avoir passé son diplôme de capitaine, Sandrine Pierrefeu rejoint l’Islande où elle retrouve Siggy propriétaire de deux voiliers. Progressivement, elle s’acclimate aux bateaux et à la navigation dans les glaces afin de prendre en charge des groupes de touristes venus découvrir l’Arctique. Cette aventurière nous offre par son récit la possibilité de naviguer dans les grands froids tout en restant au coin du feu. Avec elle, nous appareillons aux côtés de Siggy vers l’île volcan Jan Mayen à bord d’Aurora puis profitons d’une virée sur l’Artika pour nous immerger dans le quotidien des Westfjords islandais. Avec ses équipiers Jon Otto et Teresa, nous la suivons sur Aurora à la découverte du Groenland.

Partir à la découverte du Groenland crique après crique entre les icebergs et les débris de glace flottante, en suivant l’aventure de Sandrine Pierrefeu fût un véritable plaisir. Les images de son voyage à bord des voiliers Artika et Aurora aperçues lors d’une séance de cinéma qu’elle avait organisée afin de partager le film « Une année polaire » de Samuel Collardey, étaient encore dans ma mémoire. L’écriture poétique, intimiste et tendre m’a séduite. L’univers des glaces après la lecture de ce livre me tenterait … presque !!!

Vous trouverez sur le mensuel AMZER du mois d’Avril distribué par Violaine Andrieux un article sur ce beau récit de voyage de Sandrine Pierrefeu.

Article du Télégramme du mardi 13 Août 2019

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Oublier Klara d’Isabelle Autissier

Oublier Klara

Roman d’Isabelle Autissier

Éditions Stock – Avril 2019

Iouri installé depuis plus de vingt ans aux États-Unis a été appelé à Mourmansk en Russie, au chevet de son père mourant. Revenir auprès d’un père qui a été violent, n’est pas facile pour Iouri, mais quelque chose le pousse à revenir sur les lieux de son enfance malheureuse. Une seule chose retient le vieil homme de quitter ce monde. Cet homme rude qui a fait carrière en tant que patron de pêche voudrait savoir ce qui est arrivé à sa mère Klara arrêtée sous ses yeux et devant son père Anton, à l’époque stalinienne, alors qu’il n’était qu’un enfant. Il confie à Iouri son fils, le soin de mener l’enquête et de retrouver les traces de cette grand-mère qu’il avait fallu oublier.

Ce très beau roman d’Isabelle Autissier nous fait entrer dans la vie de trois générations marquées par le communisme. Avec beaucoup de talent, l’auteur nous plonge dans l’univers de ce peuple meurtri qui peine à regarder sa propre histoire en face.

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Article de presse sur « Frère et sœur À chacun son chemin »

Publié le 22 janvier 2020 à 07h04 –

Le Télégramme (Article de Camille Mathy)

Livre. L’émouvant témoignage de Véronique Boënnec

Après 4 ans de travail d’écriture, Véronique Boënnec livre, avec « Frère et sœur, À chacun son chemin », un témoignage émouvant sur la reconstruction de soi.
Après 4 ans de travail d’écriture, Véronique Boënnec livre, avec « Frère et sœur, À chacun son chemin », un témoignage émouvant sur la reconstruction de soi.

Lecture : 2 minutes

Presqu’îlienne depuis 2012, Véronique Boënnec vient de faire paraître son premier ouvrage, « Frère et sœur, À chacun son chemin ». Une histoire de reconstructions qui touche au cœur.

Véronique Boënnec, de sa plume délicate, vient de faire paraître son premier ouvrage, « Frère et sœur, A chacun son chemin ». Un témoignage poignant qui touche au cœur. « Ce livre est une histoire de reconstructions », confie en souriant Véronique Boënnec. « Reconstruction après le suicide de mon frère aîné, reconstruction après un cancer… » Reconstruction du dialogue familial, aussi, après ces drames de la vie. « Tout ce que j’ai écrit a reçu le soutien de mes parents, qui ont été aussi une de mes premières sources », reprend Véronique.

Passage dans un atelier d’écriture

Originaire du Finistère nord, analyste programmeur en informatique de gestion, la jeune femme se met d’abord à la peinture à la fin des années 1990, « pour s’exprimer ». Figuratifs à ses débuts, ses tableaux glissent vers l’abstraction quand elle tombe malade, en 2000. « C’était plus facile pour moi, ça m’a permis d’exorciser. » À son arrivée en Presqu’île en 2012, elle s’inscrit à un atelier d’écriture. « Ça m’a plu direct », lance-t-elle. Tellement qu’en 2017, elle crée son association, Écrire en presqu’île de Crozon, qui réunit chaque semaine une quinzaine d’adhérents.

Trouver la force de rebondir

Pour son livre, quatre ans de travail ont été nécessaires. « La peinture m’avait déjà apaisée et il était important que ce ne soit pas un livre écrit dans la colère », confie Véronique qui, au fil des pages, aborde les thèmes difficiles de la mort, de la maladie ou encore de la maltraitance au travail. Engagé, très personnel, l’ouvrage est un témoignage universel dans lequel chacun peut puiser les forces de rebondir. « Si mon livre provoque des discussions au sein des familles, il aura accompli ce pour quoi je l’ai écrit », conclut Véronique.
À savoir
« Frère et sœur, A chacun son chemin », 17 €. Disponible à la librairie Le Parchemin, à l’Espace culturel Leclerc ou sur la plateforme Amazon.

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L’insouciance de Karine Tuil

L’insouciance

Roman de Karine Tuil

Éditions Gallimard – Septembre 2016

Ce roman est une plongée dans l’univers violent de notre société. Le
lieutenant Romain Roller rentre dévasté d’Afghanistan où il s’est trouvé
confronté à l’insoutenable (Embuscade du Uzbin le 18 août 2018). L’armée les
contraint à un séjour de décompression pendant lequel il aura une liaison avec
la journaliste Marion Decker. Lui qui s’accroche à ce souffle de vie apprend
qu’elle est la femme d’un célèbre homme d’affaires et a ses amis d’enfance. L’un
d’entre eux est Osman Diboula, un fils d’immigrés ivoiriens devenu une des
personnalités montantes de la sphère politique. Le destin de ces personnages
s’entremêle au fil des pages. Les épreuves que chacun d’entre eux subit vont
faire éclater leur vie et leur faire perdre toute leur insouciance.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui rend compte de l’état d’esprit de
notre société après l’attentat du 11 novembre 2001 et de l’entrée en guerre en
Afghanistan. Nous avons tous perdu un peu de notre insouciance après cet
évènement et les attentats en 2015 en France. Hélas, dans l’horreur, la réalité
dépasse la fiction !

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Une femme en contre-jour de Gaëlle Josse

Une femme en contre-jour

Biographie romancée de Gaëlle Josse

Éditions Noir sur blanc – Collection Notabilia – Mars 2019

Gaëlle Josse raconte la vie de Vivian Maier (1926-2009), une photographe inconnue du public de son vivant à partir de cartons oubliés au fond d’un garde-meuble de Chicago. L’auteur nous fait découvrir une femme qui a travaillé comme nurse toute sa vie tout en se passionnant pour la photographie, elle profitait de ses sorties avec les enfants dont elle s’occupait pour faire des photos. Les clichés développés après sa mort ont permis de découvrir son travail. Vivian Maier avait une justesse dans son regard sur le monde, sur les gens de la rue.

Gaëlle Josse m’a permis de découvrir une grande photographe, un regard de femme sur le monde de la rue. Voici un aperçu de son travail :

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Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon

Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon

Roman de Jean-Paul Dubois

Éditions de l’Olivier – août 2019

Paul Hansen doit purger une peine de prison de deux ans à Montréal. Il partage sa cellule avec Patrick Horton, un Hell Angel incarcéré pour meurtre. Qu’est-ce qui a pu amener ce fils de pasteur danois et d’une mère française dans cet univers carcéral ? Le superintendant de L’Excelsior était pourtant un homme très calme, aimé de sa compagne Winona et des habitants de la résidence.

Ce beau roman de Jean-Paul Dubois laisse planer un certain suspens et développe des problèmes de sociétés très actuels. Emprunt du sentiment de fraternité et de révolte contre toutes les injustices, ce livre nous fait voyager d’un bout à l’autre du monde, d’une culture à une autre.

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Ces rêves qu’on piétine de Sébastien Spitzer

Ces rêves qu’on piétine

Roman de Sébastien Spitzer

Les Éditions de l’Observatoire – septembre 2017

Livre de Poche – Janvier 2019

Magda décide de s’enterrer dans le bunker avec les derniers dignitaires de l’Allemagne nazie, de suivre son Führer jusqu’au bout. L’auteur a romancé les derniers jours de l’épouse de Goebbels et nous dévoile les secrets de la femme la plus puissante du III Reich. Au même moment, les Allemands en pleine débâcle cherchent à cacher les preuves de leurs actes en éliminant les survivants. Certains auront plus de chance et arriveront à s’enfuir. Judah, Fela et sa fille Ava, tous trois rescapés des camps arriveront-ils à sauver les lettres de Richard Friedländer raflé parmi les premiers juifs à sa fille qui n’est autre que Magda.

Ce roman extrêmement bien écrit m’a tenu en haleine. En racontant ces deux histoires en parallèle, l’auteur nous offre un livre superbement construit. On a beau connaître la terrible fin de Magda, nous avançons dans le roman en nous demandant comment une femme peut aller jusqu’à cette solution finale, on a envie de comprendre. Par la fuite des rescapés, Sébastien Spitzer a donné du rythme à l’histoire de ces lettres sauvées et nous raconte ainsi toutes les horreurs de cette guerre.

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La panthère des neiges de Sylvain Tesson

La panthère des neiges

Récit de Sylvain Tesson

Édition Gallimard – Collection blanche

Prix Renaudot 2019

Le photographe Vincent Munier demande à Sylvain Tesson de le suivre à la recherche de la panthère des neiges, cet animal en voie de disparition. Accompagnés de Marie, la fiancée de Vincent, sportive et très agile, et de Léo un philosophe, le quatuor s’enfonce dans les steppes du Tibet Oriental, grimpe les pentes des monts Kunlun à 46000 mètres d’altitude. Ils partent à l’affût de l’once au pelage moucheté qui se fond dans la roche. Nous seulement, il faut savoir être aux bons endroits et apprendre la patience pour espérer la rencontrer, mais en plus il faut réussir à la reconnaître dans son milieu naturel. Il se pourrait bien que ce soit elle qui vous regarde et non l’inverse.

Très beau récit de Sylvain Tesson sur l’art de la patience, la quête de l’animal en voie de disparition … Une belle écriture qui vous emmène sur le chemin de la vie sauvage et du règne animal, vers une quête spirituelle .

Extrait :  » Elle est revenue avant l’aube. Sa fourrure était une nacre aux reflets bleus. Pour cela, on l’appelait panthère des neiges : elle arrivait comme la neige, silencieuse et se retirait à pas de feutre, fondue dans la roche.« 

Sylvain Tesson et Vincent Munier présentent le livre « La panthère des neiges » sur France Inter.

TIBET, minéral animal

Ce livre réunit les meilleures images tibétaines de Vincent Munier, accompagnées des textes poétiques de Sylvain Tesson.

Réimpression : dispo mars 2020

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Journal d’un amour perdu d’Eric-E Schmitt

Journal d’un amour perdu

Récit d’Éric-Emmanuel Schmitt

Éditions Albin Michel – Septembre 2019

L’auteur vient de perdre sa mère qu’il aimait d’un amour sans failles. Il n’aurait jamais pensé que sa mère puisse partir sans lui dire au revoir. Ces deux êtres étaient si complices, si liés que le fils ne comprend pas qu’il n’ai pas ressenti que sa mère le quittait. Face à ce décès soudain, l’auteur reste désemparé, il plonge dans une tristesse dont il n’arrive pas à s’extraire. Éric-Emmanuel Schmitt nous dépeint son amour pour sa mère dont on comprend qu’il avait espéré un dernier message …

Éric-Emmanuel Schmitt nous laisse rentrer dans l’intimité de son lien très fort avec sa mère. Face à elle, il redevient chaque fois le petit garçon, quel que soit son âge. La mort de sa mère l’oblige à grandir. Je trouve ce livre d’une grande tendresse. Par l’écriture Éric-Emmanuel Schmitt nous conte d’une manière très touchante comment il a réussi à faire le deuil de cet amour inconditionnel.