Roman de Simone vander Vlugt – 2016
Traduction Guillaume Deneufbourg
Éditions Philippe Rey 10/18 – Prix des libraires 2019
En mars 1653, la jeune Néerlandaise Catrijn quitte sa campagne natale après la mort de son mari dont elle subissait des violences qui en plus d’être quotidiennes, lui ont fait perdre son enfant. Elle tente sa chance à Amsterdam où elle trouve un travail d’intendante chez un couple dont la femme est peintre. Catrijn, qui a dû abandonner sa passion la peinture pour un mariage décevant, se retrouve à aider sa patronne dans la préparation de ses couleurs (comme le bleu tiré du lapis-lazuli). La jeune femme suit ainsi discrètement les leçons que sa maîtresse reçoit d’un élève de Rembrandt. Son passé la poursuit, le frère de son mari refusant de la voir partir avec son héritage, a fait ouvrir une enquête. Catrijn qui vient de rencontrer l’amour doit se résoudre à partir encore plus loin …
Ce roman nous fait suivre le parcours d’une femme forte, décidée à survivre à la violence conjugale, mais aussi prête à suivre les opportunités qu’on lui offre pour vivre de sa passion. La peinture, au XVIIe siècle aux Pays-Bas, n’était pas très accessible aux femmes, encore moins aux filles de paysans. Bleu de Delft nous fait découvrir le monde de la faïence néerlandaise, qui a pris son essor à cette période. Simone Van der Vlugt évoque très peu la peinture de Rembrandt et de Johannes Vermeer qui a peint la toile « La femme en bleu lisant une lettre » qui sert de couverture à son roman. Ces peintres sont les personnages secondaires de cette histoire pleine de rebondissement.